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Par Cm2 de Saint-Ex le 8 Février 2019 à 13:14
Amadou reprenait sa course lorsqu’il se sentit faible et angoissé sans savoir pourquoi. Soudain, une voix qui venait du ciel, et qu’il entendit très distinctement, lui cria :
– Regarde-moi ! Je t’ordonne de me regarder !
Il leva la tête en tremblant et vit, très haut, un oiseau de grande taille qui, les ailes étendues, tournoyait au-dessus de lui.
Il continua d’avancer, mais avec effort et à petits pas chancelants, la tête toujours levée, ses yeux ne pouvant se détacher de l’aigle. Et celui-ci descendait, effrayant, sans replier ses ailes dont l’ombre s’allongeait sur le sol.
Amadou fit un bond, mais il fléchit sous le poids de l’oiseau géant qui s’abattait sur lui et lui labourait les flancs de ses serres.
Charles Vildrac, Amadou le Bouquillon, Bourrlier – Armand Colin, 1948. Droits réservés.
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Par Cm2 de Saint-Ex le 4 Février 2019 à 09:50
Texte
Au supermarché (2)
Elle ne se souvenait plus quel livre lui avait demandé Éléonore, alors elle a réfléchi et elle a retrouvé le titre : Alice au pays des merveilles. Après une course dans les rayons, elle a trouvé l’ouvrage et l’a glissé dans le caddie. Elle s’est arrêtée devant les téléphones et elle a pris une recharge pour le portable de Pierre.
Elle a filé à la caisse où deux clients attendaient. Bouillant intérieurement, elle a pesté contre cette dame qui discutait, elle a trouvé que l’homme devant elle mettait bien longtemps à payer. Enfin, impatiente, elle a vidé ses courses sur le tapis roulant, trop rapidement car plusieurs paquets sont tombés. Elle a dû les ramasser. Elle a payé et elle est revenue à sa voiture.
Elle a déposé les courses dans le coffre, a rangé le chariot, est montée dans la voiture et a démarré. Ouf ! Elle n’avait que cinq minutes de retard. Quelle matinée !
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Par Cm2 de Saint-Ex le 4 Février 2019 à 09:49
Texte
Au supermarché (1)
Ce matin-là, Agnès était en retard. Elle est arrivée sur le parking, a vite garé sa petite voiture, est descendue du véhicule, a pris un chariot et s’est dirigée dans le supermarché presqu’en courant. Il lui restait à peine une demi-heure pour faire ses courses. La jeune femme est entrée dans le magasin à toute allure.
D’abord, elle a filé au rayon des surgelés pour regarnir le congélateur, puis un peu plus loin, elle a vu les volailles. Alors, elle a choisi un poulet pour midi. Ce volatile avait intérêt à rôtir vite si la famille voulait le manger cuit.
Au rayon de la boulangerie, Agnès a acheté une baguette et elle est allée ensuite au rayon des sucreries pour les malabars des enfants. Rapidement, elle a pesé quelques fruits, elle est passée entre les piles de caisses de légumes et elle a chargé un pack de bouteilles d’eau. Que ces bouteilles étaient lourdes ! (à suivre)
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Par Cm2 de Saint-Ex le 11 Janvier 2019 à 12:32
Aujourd'hui, au petit déjeuner, j'ai pris la boite à sucre, j'y ai trouvé un serpent à sonnettes. Hier, c'était un serpent à lunettes.
Et puis, je n'ai pas pu boire mon chocolat parce qu'il y avait une sirène qui nageait paresseusement la brasse dans ma tasse.
Quand j'ai voulu me couper une tartine, le pain s'est mis à parler. Il m'a dit d'une voix ensommeillée :
« Tu ferais mieux d'aller te laver les mains. » […]
Je suis retourné dans ma chambre et, comme d'habitude, je me suis disputé avec ma sœur. […] Furieux, j’ai jeté ma sœur par la fenêtre et elle est allée se percher sur un poteau électrique.
Ensuite, j'ai couru après mon cartable qui sautait comme un kangourou et je l'ai attrapé au lasso. […] Je commençais à m’énerver.
Mais juste à ce moment-là, on m'a frappé sur l'épaule. C'était Marie ; elle m'a fait un clin d’œil et elle a dit : « Salut ! » Et puis elle a disparu dans la foule.
J’ai regardé Marie s'éloigner et tout à coup, dans ma tête, ça s'est mis à chanter.
Nouvelles histoires pressées, collection « Milan poche junior », Bernard Friot © 2000, Éditions Milan.
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Par Cm2 de Saint-Ex le 11 Janvier 2019 à 12:30
Un jour, Aveline cueille des fraises sauvages dans la Forêt des Pins lorsqu’un petit animal à plumes, un dindonnet avec son cou tout déplumé, un sac à puces, saute dans son panier et écrase les fraises comme un forcené. Elle tente de l’écarter. Peine perdue, il ne part pas ! Elle le ramène à la maison, perché sur son épaule.
Sa mère pousse de hauts cris. « Cette bête à plumes est un wanga ! Ma fille, demain matin avant le lever du jour, tu ramèneras cette bête dans la forêt. Ce soir, qu’elle dorme dans la cour. Et fais ce que je te dis. »
Mais la petite bête à plumes, le dindonnet, le sac à puces, ne l’entend pas de cette oreille. Il rechigne et chante qu’il ne peut pas dormir tout seul dans la cour.
Mimi Barthélémy, « Aveline et le dindon » dans Malice et l’Âne qui chie de l’or et autres contes d’Haïti, collection « Paroles de conteurs » © Éditions Syros, 1996, 2003.
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